Oui, c’est la même petite fille avec ses souliers rouges (赤い靴履いてた女の子) qui se trouve dans le parc Yamashita à Yokohama. Kimi IWASAKI est née à Shimizu à coté de Nihondaira le 15 juillet 1902. Sa mère pauvre est partie à Hokkaidô avec sa fille pour travailler à la ferme. Les conditions de vie étant trop dures, elle décida de donner sa fille alors agée de trois à un couple missionnaire américain en pensant que c’était le meilleur choix à faire. Mais contrairement à la chanson, Kimi-chan n’a jamais quitté le japon. Quand le couple a décidé de repartir aux Etats Unis, Kimi était malade de la tuberculose et n’aurait pas supporté le voyage. Elle a été alors placée dans un orphelinat à Azabu-Jûban (à coté de Roppongi à Tôkyô) où elle s’est éteinte le 15 septembre 1911 à l’âge de neuf ans. Entre-temps sa mère s’installa en ville à Sapporo (Hokkaidô) où elle s’était remariée. Kimi-chan ne l’ a jamais revu avant sa mort. Sa mère a toujours cru que sa fille vécu à l’étranger.
A ma connaissance il y a trois statues érigées à la mémoire de Kimi-chan. Une à Nihondaira, lieu de sa naissance. Une à Yokohama, port d’échange avec les Etats-Unis, elle aurait dû quitter le japon de cet endroit. Et la dernière à Azabu-Jûban, lieu de sa disparition. Lors de son inauguration en février 1989 une personne déposa 18 yens (ou 40 suivant les légendes) à ses pieds. Depuis une boîte y a été installée. Les dons sont reversés à l’UNESCO et à d’autres associations caritatives.
la géolocalisation des trois statues. (Google maps)
La chanson Aikai Kutsu liée à cette histoire.
Mise à part cette histoire, Nihondaira est aussi connu pour son point de vue sur le Fuji-san. Si vous passez au sommet, traversez l’hôtel Nihondaira même si vous n’êtes pas client, vous avez accès à son jardin qui vous donne une bonne vue sur le mont Fuji et les chabattake.
Le site officiel de Nihondaira.
Toutes les photos sur le fotoblog.
Géolocalisation des photos. (à utiliser avec Google Earth)