Petit Canon
Un petit canon de bronze fut inventé en 1785 par le sieur Rousseau, ingénieur en instruments de mathématiques et horloger ayant boutique dans la galerie de Beaujolais. En 1786, il est installé sur ordre du Duc d’Orléans face à la boutique de Rousseau, sur le méridien de Paris. Grâce à une loupe, les rayons du soleil enflammaient une mèche qui faisait partir la charge, les jours ensoleillés de mai à octobre2 à midi pile. Il servait à régler les pendules parisiennes. Une devise latine était gravée sur son socle : Horas non numero nisi serenas, signifiant : « Je ne compte que les heures heureuses3. » En 1799, il est déplacé au milieu du parterre le plus au sud (du côté des colonnes de Buren) où il se trouve toujours actuellement. En 1816 ou 1826, l'heure indiquée par le canon du Palais-Royal cesse d'être l'heure officielle de Paris4. En effet, à cette époque, on adopte le temps solaire moyen de Paris (l'heure des horloges) en remplacement du temps solaire vrai (l'heure des cadrans solaires)4. En 1891, l’heure moyenne du méridien de Paris est étendue à toute la France5. En 1911, l'usage du petit canon est interdit à la suite de l'adoption par la France du temps moyen de Greenwich (GMT)6.
En 1990, il est restauré et recommence à tonner à midi. Mais il doit cesser à cause du plan Vigipirate. En 1998, il est volé et une réplique est installée. En 2011, le ministère de la Culture décide de lui rendre sa fonction première mais en abandonnant l'allumage solaire. Désormais, chaque mercredi à midi pile, c'est un artificier qui a la charge de déclencher le tir.